BEAUVAIS : Une aide pour les victimes de violences (LE PARISIEN 5 février 2014)

Beauvais, hier. L’association Entraide gère près de 4000 dossiers par an.

C’est un paradoxe. Même s’il figure au cœur d’une zone de sécurité prioritaire, le bassin Creillois se retrouve aujourd’hui privé d’aide aux victimes. Depuis la liquidation, fin 2013, de l’ADAVIJ, plus personne n’est là pour tendre la main aux victimes de vols, d’agressions ou de violences conjugales. Une anomalie en passe d’être réparée.

 D’ici mars, une nouvelle association à vocation départementale verra le jour. Son nom : AIDE AUX VICTIMES 60.

Dès que possible, la nouvelle structure signera une convention qui lui permettra d’animer un bureau d’aide aux victimes. Ces dernières seront ainsi informées de tout traitement d’urgence, comme les comparutions immédiates, elles seront renseignées sur les différentes étapes de la procédure pénale et pourront être orientées systématiquement vers les possibilités d’indemnisation. Un coup de pouce auquel n’avaient plus accès les justiciables du sud de l’Oise.

Un besoin important dans l’agglomération creilloise 

« Il est très important de pallier à la disparition de l’ADAVIJ, relève Laurent HAMEAU, directeur de l’association beauvaisienne ENTRAIDE. D’autant qu’en matière d’aide aux victimes, l’activité est sûrement plus soutenue dans l’agglomération creilloise que dans tout le reste du département. » A terme, Aide aux Victimes 60 englobera donc les associations ENTRAIDE et RE AGIR, aujourd’hui actives sur les ressorts des TGI de Beauvais et Compiègne.

« Après une infraction pénale, l’auteur est immédiatement pris en charge pas un avocat commis d’office, observe Laurent Hameau. Les victimes, elles, se retrouvent bien souvent seules, livrées à elles-mêmes. C’est là que nous intervenons… »

Et les associations déjà existantes ne chôment pas. A Compiègne, RE AGIR gère en moyenne 2 000 appels et 1 500 entretiens individuels chaque année. Même rythme effréné à Beauvais où les juristes et les psychologues d’ENTRAIDE sont intervenus à 3 950 reprises. Sans compter les missions confiées par l’Institut National d’Aide aux Victimes et de Médiation (INAVEM). Récemment, ENTRAIDE a ainsi été mandaté pour monter une cellule de crise après le braquage de Stokomani, fin décembre, à Laigneville. D

ans un autre registre, l’association a aussi assuré la prise en charge d’une victime oisienne du terrible accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge survenu le 12 juillet.

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David LIVOIS (LE PARISIEN)

 

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