Les infractions à caractère sexuel

I- En quoi consiste une infraction à caractère sexuel ? 

Une agression sexuelle désigne tout acte de nature sexuelle, non consenti, imposé par une contrainte physique ou psychologique. C’est en effet par rapport au viol, crime caractérisé par un acte de pénétration sexuelle, que tous les autres faits dépourvus de pénétration sont réputés relever de l’agression sexuelle.

Le viol se définit comme tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise.

1- Vous venez d’être victimes de violences sexuelles

Après ces violences, des difficultés psychologiques peuvent se manifester et s’exprimer différemment :

  • par de la peur, de l’angoisse, de la colère et de la tristesse. Vous vous sentez irritable, nerveux (se),
  • par des images de l’agression qui vous envahissent, par un sommeil perturbé avec l’apparition de cauchemars,
  • par une perte de l’appétit, une très grande fatigue, des difficultés à vous concentrer,
  • par une vie sexuelle perturbée,
  • vous craignez de sortir de chez vous, vous évitez des lieux et des personnes qui vous rappellent l’agresseur ou l’agression,
  • vous avez le sentiment d’être incompris(e).

2- Votre enfant a été victime de violences sexuelles

Pour votre enfant cette agression peut entraîner des difficultés psychologiques immédiates ou qui peuvent apparaître après quelques mois. Mais chaque enfant réagit différemment, en fonction de son âge et selon qu’il connaît ou non l’agresseur :

  • par l’apparition de maux de ventre, des difficultés à être propre alors qu’il l’était auparavant, une peur de la toilette des organes génitaux ou au contraire, une toilette excessive et répétitive,
  • par un changement important du comportement : une perte de l’appétit, des accès de colère, des crises de larmes, des cauchemars, de la peur notamment au moment du coucher (refus d’aller se coucher, de se déshabiller), par une perte soudaine d’intérêt pour le jeu ou par des jeux répétitifs. Votre enfant vous paraît s’isoler, se replier sur lui-même, il évite certaines personnes, lieux ou situations,
  • par une baisse de ses résultats scolaires, voire par un absentéisme,
  • par des préoccupations sexuelles inhabituelles pour son âge ou par des attitudes sexuelles provocantes.

Les adolescents(es) peuvent ressentir un dégoût pour la sexualité, ou au contraire multiplier des rapports sexuels non protégés.

A ces troubles, peuvent s’ajouter d’autres comportements où ils se mettent en danger (fugues, consommation d’alcool, de drogues…).

II- De quelles options disposez-vous, lors que vous êtes confrontés à une infraction à caractère sexuel ?

1- Quels sont les professionnels qui peuvent vous aider ?

En plus du soutien de votre famille, de vos amis, vous pouvez consulter un psychiatre ou un psychologue qui sont des professionnels de l’écoute et de l’aide psychologique.

Un psychiatre est un médecin spécialisé, qui peut également vous prescrire des médicaments.

Ils vous aideront au cours d’entretiens à exprimer vos difficultés, à les comprendre et à les surmonter.

La durée de cette prise en charge, appelée psychothérapie, varie selon l’événement que vous avez subi et l’évolution de votre état.

Pour les enfants et les adolescents, vous pouvez consulter soit un pédopsychiatre, médecin spécialisé, soit un psychologue pour enfant.

Ils aideront votre enfant à s’exprimer en utilisant, selon son âge, des jeux, des dessins ou des entretiens qui lui permettront de surmonter l’événement qu’il a vécu.

2- Comment contacter ces professionnels?

Il est important de distinguer :

  •  Le secteur public, qui est gratuit ou remboursé par la sécurité sociale. En font partie les hôpitaux, les dispensaires, les centres médico-psychologique (CMP) pour enfants et adultes, et les centres médico-psycho-pédagogique (CMPP), uniquement pour les enfants.

    Ils sont en général sectorisés, c’est à dire que vous devez, en principe, vous adresser au service dont dépend votre domicile. Renseignez-vous auprès de votre médecin traitant ou votre mairie.

  • Le secteur privé, où vous pouvez consulter un psychologue, ou un médecin psychiatre.Les consultations du médecin psychiatre sont en partie remboursées par la sécurité sociale.Vous pouvez vous adresser au professionnel de votre choix. Demandez conseil à votre médecin traitant.
  • Les associations d’aide aux victimes, où vous pouvez consulter des psychologues. Dans ces associations vous pouvez aussi être informé de vos droits et être aidé et accompagné dans vos démarches.Ces services sont gratuits.

3- L’aide sociale

Si à la suite de cet événement vous rencontrez des difficultés sociales, telles que des problèmes financiers, de logement ou autres, vous pouvez vous adresser aux services sociaux de votre commune, dont les coordonnées vous seront communiquées par votre mairie afin de solliciter des aides.

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