BEAUVAIS : Au secours des Victimes (Courrier Picard)

Une nouvelle association d’aide aux victimes vient de voir le jour. Elle fait le lien entre les trois Tribunaux du département : Beauvais, Compiègne et Senlis.

Vers qui se tourner quand vous êtes victime de harcèlement, d’escroquerie ou victime d’un accident de la circulation ?

Vers la police ou la gendarmerie certes, mais désormais aussi vers une association départementale qui vient en aide aux victimes. « À l’origine, il y avait une association dans chaque tribunal de grande instance de l’Oise. Mais en 2013, l’ADAVIJ, la structure rattachée à Senlis, a fermé. Les victimes venaient alors à Beauvais ou Compiègne. Il était temps de trouver une solution départementale », explique Me Valérie BULARD, Avocate de Beauvais, et Présidente de la nouvelle association, AIDE AUX VICTIMES 60.

Un service gratuit et confidentiel

Les deux associations de Beauvais et Compiègne, Entraide et Réagir, se sont alors regroupées en une seule et même entité pour venir en aide aux victimes d’infractions pénales dans tout le département. Aide aux victimes 60 vient même de relancer une nouvelle antenne à Senlis, baptisée Rebondir. «Nous avons toujours travaillé en collaboration. C’était le moment de la concrétiser », rappelle Valérie Bulard.

L’écoute et le conseil gratuit sont au centre des missions d’Aide Aux Victimes 60, adhérente à l’INAVEM, fédération qui garantit l’action de plus de 150 associations et services d’aide aux victimes en France. « Nous sommes là pour apporter une information juridique sur les droits et recours de toute victime, pour les orienter s’il le faut vers un avocat ou un service spécialisé, ou même les accompagner à travers un soutien – mais attention pas un suivi – psychologique », explique la présidente de l’association.

À l’antenne de Beauvais, une psychologue est à disposition des personnes qui en ressentent le besoin. Entraide a toujours assuré la prise en charge urgente des victimes de braquages notamment. L’antenne beauvaisienne enregistre 5 000 interventions par an, « un peu moins sur Compiègne », ajoute  Maître Valérie BULARD.

Dans les locaux de l’association à Beauvais, situés à l’intérieur du palais de justice, la neutralité est exigée. C’est d’ailleurs ici que des rendez-vous de médiation pénale entre parents et enfant sont pris ; ici que s’organise l’aide aux victimes mineures. « Des procédures, comme des auditions enregistrées, peuvent se faire chez nous, en dehors du commissariat ou de la gendarmerie qui peuvent impressionner », conclut la Présidente.

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